Un projet agrivoltaïque représente l’opportunité pour les exploitants de s’interroger sur leurs pratiques actuelles et les productions de demain auxquelles ils devront s’adapter pour garantir une activité de cultures et/ou d’élevages significative.
GLHD accompagne systématiquement cette réflexion par la réalisation d’études pour chaque projet agricole partant des données d’entrée fournies par les exploitants et associant les chambres d’agriculture et différents experts selon les contraintes étudiées.
L’objectif, fonction des conditions pédoclimatiques, ainsi que des espèces et variétés envisagées, est de parvenir à définir le meilleur projet agrivoltaïque comme un outil au service des rendements et de la qualité des productions agricoles.
À l’échelle de la trentaine de nos projets, soit plus de 200 agriculteurs impliqués dans la conception et la caractérisation de l’agrivoltaïsme, l’investissement dans ces études représente pour GLHD un montant supérieur à 1 million d’euros.
Pour bien évaluer l’adéquation d’un projet agrivoltaïque avec les dynamiques locales et territoriales, il s’agit aussi de bien prendre en compte les synergies et les débouchés qui sont identifiés dans le cadre du développement de filières.
La priorité est de réfléchir à l’échelle d’un écosystème local impliquant des agriculteurs actifs et répondant à différents objectifs : renouer avec des productions historiquement présentes sur le territoire, se diversifier dans des cultures à forte valeur ajoutée, créer des synergies nouvelles, stabiliser l’activité, favoriser l’installation de jeunes, avec le souci permanent d’impulser la transition vers de meilleures pratiques.
Ainsi, pour l’un de nos projets étudié dans le Lot-et-Garonne, la conception privilégie par exemple des structures agrivoltaïques réduisant les besoins en eau et limitant les vents destructeurs pour les semis.
L’organisation de la ferme facilite aussi la mise en œuvre de pratiques culturales plus modernes, optimise les récoltes et assure la protection des cultures contre les dégâts de gibier.
Au final, le projet accroit la valorisation des parcelles en permettant aux exploitants de cultiver des productions plus compliquées et plus rémunératrices en limitant les risques.
Il permet même d’imaginer une valorisation et une commercialisation en grande partie locale pour des surfaces bien plus importantes.
L’objectif recherché est de pérenniser 200 ha d’exploitations en agriculture biologique et de convertir 100 ha supplémentaires pour produire des légumes.
Inventer, attirer, permettre à l’agriculture de repenser la manière d’exploiter la terre…
La lecture transverse de nos projets, reconnus comme agrivoltaïques par un certain nombre de CDPENAF, souligne une vision que nous souhaitons partagée : il ne s’agit pas tant de compenser une diminution des revenus agricoles, mais bien d’accélérer les stratégies d’interaction et d’adaptation d’une profession dont on connaît les forts enjeux.
En conciliant exploitations et préservation des sols, l’agrivoltaïsme a tous les atouts pour démontrer qu’une agriculture innovante est techniquement et socialement possible.
Et qu’elle peut constituer une chance pour attirer de nouveaux agriculteurs et permettre aux nouveaux installés de s’adapter immédiatement aux dérèglements climatiques et économiques.