Des champignons pour recycler les déchets, une rencontre agriculteurs-consommateurs, des solutions pour les start-up de l’AgTech et un service complet de gestion des travaux agricoles… Découvrez l’actualité innovante des membres de La Ferme Digitale !
Macro-Encapsulation by YpHEN : une solution pour l’Agroécologie ?
Inspirées de la nature, les innovations d’YpHen sont basées sur l’observation du vivant et la compréhension du fonctionnement des mycètes (les champignons).
Les champignons, à l’origine de la vie sur terre ont une incroyable faculté de dégradation et d’assimilation des molécules les plus complexes, comme la lignine (le bois). Présents dans tous les éco-systèmes ils demeurent les plus grands recycleurs du monde, alors, pourquoi ne pourraient-ils pas dégrader des polluants générés par l’activité humaine ?
C’est à cette question que l’équipe d’YpHen entend répondre en sélectionnant des souches d’intérêts pour chaque type de polluant organique.
Que ce soit pour la réhabilitation d’une friche industrielle, le traitement de terres excavées ou pour la renaturation d’un site urbain, les opérations de mycoremédiation, entendez dépollution par les champignons, menées par YpHen auprès d’acteurs majeurs du BTP sont toujours synonymes de succès.
Mais pour véhiculer et envoyer une armée de champignons dépollueurs avec armes et bagages à l’assaut de matrices les plus hostiles, il a fallu concevoir une tenue de combat adaptée à chacun des micro-organismes :
Les travaux de recherches, engagés par Yphen dans ce sens ont abouti à la mise au point d’un process industriel permettant la production massive d’inoculum encapsulé dans une microsphère d’alginate.
Cette technologie d’encapsulation, nommée Mycofluidic® permet alors de protéger et véhiculer tout type de principe actif haute performance à bas coût.
Ainsi tous les produits de mycoremédiation développés par YpHen, qu’ils contiennent ou non des micro-organismes sont désormais encapsulés afin d’assurer un taux de reprise maximum en application au sol.
Monsieur YpHen, c’est possible d’encapsuler autre chose que des champignons ?
Nous le savons, de nombreux intrants naturels (dont les champignons) permettent de répondre aux problématiques de protection, stimulation et nutrition de cultures.
De nombreuses entreprises se sont emparées du sujet et élaborent de nouveaux produits pour une agronomie plus verte.
C’est le cas de la startup Futura Gaïa qui conçoit une solution d’agriculture verticale sur sol vivant, en environnement contrôlé.
Les fermes Futura Gaïa associent agronomie de précision et technologie de pointe. Soucieuses de proposer un modèle efficient, les équipes de Futura Gaïa réfléchissent chaque étape de la construction du modèle de ferme péri-urbaine de demain.
La fertilisation des supports de culture et la stimulation des plantes cultivées sur sol vivant étant en optimisation constante, il fallait mettre au point un produit efficace pouvant être distribué dans une ligne de production automatique et disposé dans les bacs de culture spécifiques au système de production utilisé par Futura Gaïa.
Après avoir travaillé la formulation d’un biostimulant adapté aux modes de cultures de Futura Gaïa, Amélie, en charge du projet s’est tournée vers YpHen pour encapsuler le consortium bactérien avec d’autres ingrédients d’amendements spécifiques. Le tout dans un même produit.
Cette association de compétences entre les deux startup membres de La Ferme Digitale laisse à penser que la technologie de macro-encapsulation d’ingrédients Mycofluidic® d’YpHen est une voie pour l’agriculture de demain et qu’elle n’a pas fini de faire parler d’elle.
Des essais devraient débuter très prochainement pour des premiers résultats attendus cette fin d’année.
FarmLEAP organise Les Rencontres de la HVE
La Haute Valeur Environnementale (HVE) est une certification volontaire et ouverte à l’ensemble des agriculteurs français qui leur offre une opportunité :
- D’apporter une réponse aux attentes des consommateurs en termes de qualité et de respect de l’environnement,
- Et de capter la valeur ajoutée issue de leurs pratiques vertueuses, tout en se démarquant.
Lancée en 2011, la certification HVE est de plus en plus présente dans les magasins. Le label comptait déjà 14 333 exploitations françaises certifiées au 1er janvier 2021 (soit au moins 2,3 % de la SAU française) avec une hausse de 74 % sur le second semestre 2020. La filière viticole est précurseur, pourtant toutes les filières sont concernées et on constate une montée en puissance globale de l’engagement des filières. La feuille de route du ministère de l’Agriculture prévoit d’atteindre 50 000 exploitations certifiées HVE en 2030. Source : ministère de l’Agriculture et de l’alimentation
Parfois mal comprise par les consommateurs, remise en question pour son cahier des charges ou dénoncée par certains acteurs, la certification HVE permet aujourd’hui d’engager des filières entières dans une démarche vertueuse. La HVE se place ainsi au cœur de réflexions stratégiques nationales incontournables pour repenser la durabilité des systèmes agricoles.
Entre agriculture conventionnelle et agriculture biologique, la HVE a une autoroute devant elle pour proposer autre chose aux consommateurs. Toutefois il lui reste à pouvoir s’imposer comme une certification fiable et porteuse de sens pour capter la valeur et la redistribuer aux producteurs.
Pour repositionner les grands enjeux qui sont liés à la HVE et permettre aux acteurs majeurs des filières agricoles de challenger leurs idées autour de l’avenir de cette certification, FarmLEAP organise Les Rencontres de la HVE le 18 novembre à Paris et en digital. FarmLEAP tient à remercier ISAGRI, son partenaire sur cet évènement.
Cet évènement, organisé sur une demi-journée et retransmis par Power Boost, permettra de réunir les professionnels des filières autour de tables rondes et de success-stories. Rejoignez-nous pour des débats constructifs et des temps d’échanges pour dessiner la HVE de demain avec les intervenants les plus compétents sur le sujet. Les Rencontres de la HVE seront aussi l’occasion pour les participants de fêter les 10 ans de la HVE.
Pour en savoir plus : http://hve.farm
Agdatahub déploie ses solutions au service des start-up de l’AgTech
En tant qu’opérateur pionnier français et européen de plateformes de consentements et d’échanges de données agricoles, Agdatahub a accueilli avec enthousiasme l’annonce conjointe des ministres de l’Agriculture et du Numérique au sujet de la French AgriTech. En effet, l’entreprise a été fondée par le secteur agricole pour répondre aux problématiques de respect du consentement des exploitants agricoles à l’usage de leurs données, de sécurité, de fiabilité, de standardisation et de valorisation des données et, enfin, de souveraineté technologique.
Pourquoi ces données sont-elles aussi importantes ? Parce qu’elles sont une partie de la réponse à des enjeux majeurs en termes de souveraineté alimentaire et d’environnement. D’abord, les data agricoles sont sources d’innovation et bénéfiques pour les exploitants. Elles alimentent en effet les modèles d’intelligence artificielle mis au point par les nombreuses entreprises de l’AgTech française et européenne pour permettre d’améliorer les performances des cultures et des élevages. Agdatahub co-organise d’ailleurs un webinaire sur l’IA en agriculture avec le Hub France IA le 30 septembre.
L’identité numérique des exploitations agricoles
L’identité numérique des exploitations agricoles (développée par Agdatahub en co-innovation avec Orange Business Services) est destinée aux 450 000 exploitations agricoles françaises. Preuve d’existence numérique de l’exploitant dans les relations digitales mais aussi de l’exploitation agricole en tant que société (Kbis, télédéclaration, certificats, etc.), elle assure une meilleure fiabilité des données et réduit les risques de fraudes. Comme elle repose sur une Blockchain publique, les informations sont facilement interrogeables et surtout infalsifiables et auditables. L’objectif est de restaurer ou renforcer la confiance entre les fournisseurs de services agricoles et leurs clients. Quant au portail Agri-consent, c’est un tableau de bord gratuit pour les agriculteurs pour visualiser er suivre leurs consentements, issus des gestionnaires de consentement du marché. Il s’appuie un routeur de consentements, fruit du projet de recherche Multipass.
Un abonnement gratuit à la plateforme d’échanges API-Agro
Sur le volet échanges de données, Agdatahub opère la plateforme API-Agro depuis 2019. Les Instituts de recherche agricoles, les Chambres d’agriculture, les acteurs des filières ou des start-up y mettent à disposition (gratuitement ou non) des offres de données par fichiers ou API. La formule Découverte gratuite permet aux entreprises et structures intéressées d’accéder aux fonctionnalités clés de la plateforme, avec une option au choix. Parmi lesquelles : la publication de données en open data, la monétisation des données ou encore l’utilisation d’un contrat existant.
« Avec cette formule gratuite, nous rendons plus accessible la plateforme API-Agro. L’offre A la demande permet de composer son propre abonnement et l’offre Tout inclus donne accès à toutes les fonctionnalités et possibilités de la plateforme », explique Renaud Font, directeur des opérations chez Agdatahub.
L’appui au déploiement des cas d’usage au sein des filières agricoles
Agdatahub propose également des prestations d’accompagnement à la formalisation et au déploiement des cas d’usage, dans le cadre de Numagri, de Gaia-X ou encore de projets Horizon Europe. Agdatahub y met en œuvre une méthodologie éprouvée dans la coordination d’un projet collectif, la coordination des partenaires techniques et même l’appui au déploiement en communication et marketing. Cette volonté de développement de cas d’usage s’inscrit dans une logique de rayonnement de la French AgriTech au niveau européen et même international.
LINKINFARM propose un service de gestion complète des cultures
En 2017, Linkinfarm lançait son service de délégation de travaux agricoles. Aujourd’hui, la société va plus loin en proposant aux agriculteurs un service de délégation élargi, unique en son genre, qui inclut à la fois la gestion complète des travaux agricoles (planification, coordination, administration) et le suivi des cultures.
Philippe Fournier, Président et co-fondateur de Linkinfarm détaille : « Nous mettions déjà en relation les agriculteurs avec les ETA équipées des meilleurs outils près de chez eux, pour assurer leurs travaux au champ. Aujourd’hui, nous allons plus loin en proposant dans toute la France et quelles que soient les productions végétales, une gestion clé en main qui comprend un service agronomique complet, l’accès à notre réseau de 900 prestataires équipés du parc matériel adapté et la gestion administrative. Un accompagnement original qui s’appuie sur notre logiciel Tour de Contrôle Linkinfarm, interface web dédiée pour le suivi des interventions en temps réel. »
Linkinfarm s’est dotée d’une équipe de chefs de cultures qui assurent 12 à 15 tours de plaine par campagne, sur chacune des fermes suivies. En amont, ces agronomes veillent tout au long du cycle de végétation des cultures, en coordonnant les différents travaux à réaliser, mais aussi en optimisant les apports d’intrants et en accompagnant l’agriculteur dans la partie administrative. Les relevés et observations réalisés par les chefs de cultures Linkinfarm sont complétés par des commentaires et des photos, aux stades clés de développement des productions.
Avec son nouveau service, Linkinfarm vise à la fois rentabilité, maîtrise technique et impact environnemental. C’est pourquoi une étude fine du potentiel des terres de chaque exploitation, ainsi que des conditions climatiques, est réalisée afin de définir un assolement, des pratiques et un entretien des cultures approprié. Les objectifs et les itinéraires culturaux sont étudiés collégialement avec l’agriculteur. L’usage de l’agriculture de précision est systématisé afin d’optimiser les interventions. Enfin, l’ensemble des facteurs technico économiques propres à chaque ferme est passé au crible au cours d’un audit. « Au-delà d’un service sur-mesure, il s’agit, pour l’agriculteur, d’une alternative vraiment intéressante à l’embauche d’un chef de cultures », résume Philippe Fournier.
Parce qu’une sous-traitance du suivi des cultures réussie passe par des échanges d’informations fluides et transparents, Linkinfarm a développé une interface web unique. Les données se rapportant à l’assolement, les traitements, la planification des travaux, mais aussi la gestion administrative y sont consignées. Elles peuvent être consultées à tout moment, à la fois par le chef de cultures Linkinfarm, l’agriculteur et l’ETA. David Battu, Co-fondateur de LinkinFarm souligne : « Nous nous voyons comme de véritables partenaires des agriculteurs. La finalité est de les épauler dans la mise en œuvre de leurs projets de transition et de réorganisation. »
A date, 16 exploitations ont déjà bénéficié de ce nouveau service sur la campagne qui vient de s’achever.
En 2022, linkinfarm ira encore plus loin en accompagnant les exploitations dans leur transition agro-environnementale et en développant des partenariats avec des coopératives et des industriels pour répondre à la demande croissante de productions certifiées (HVE, AB,…).
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