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Ÿnsect étend son financement de Serie C à 372 millions USD pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale et la durabilité avec la plus grande ferme verticale au monde qui est aussi la première à être « carbone négative ».
Après une levée annoncée de 125 millions USD et 23 millions de subventions en 2019, Ÿnsect complète son financement de Série C pour atteindre 372 millions USD, portant le montant total de son financement à 425 millions USD.
Ce capital va permettre à Ÿnsect de finaliser la construction de la plus grande ferme d’insectes au monde actuellement en cours dans le nord de la France, un projet carbone négatif, et d’étoffer ses gammes de produits tout en se développant en Amérique du Nord.
Ce nouveau financement provient de différents apports : d’Astanor Ventures (investisseur principal de la SérieC), d’Upfront Ventures (basé à Los Angeles), de FootPrint Coalition (de la star hollywoodienne Robert Downey Jr.), d’Happiness Capital (investisseur basé à Hong-Kong), de Supernova Invest (premier investisseur sur le marché français des Deeptech) et d’Armat Group (établi au Luxembourg) . Ils rejoignent les investisseurs initiaux de la Série C qui comprend notamment Bpifrance (y compris les fonds des Programmes d’Investissements d’Avenir), Talis capital, IdInvest, Finasucre, Bois Sauvage, Vis Vires New Protein.
Le financement total est porté à 425 millions USD, soit plus que l’ensemble des fonds levés par le secteur des insectes dans le monde.
Le financement est également complété par un consortium bancaire comprenant à la fois la Caisse des dépôts (le « bras armé » de l’État français), le Crédit Agricole Brie Picardie et la Caisse d’Epargne Hauts-de-France.
Les apports de capitaux financeront la réalisation de la plus grande ferme d’insectes au monde à Amiens, dont la mise en production est prévue pour début 2022. Ÿnsect vise une production de 100 000 tonnes d’ingrédients par an ainsi que la création de 500 emplois directs et indirects. Après l’Europe et l’Asie, la société poursuit son expansion aux États-Unis, grâce au soutien de ses premiers investisseurs américains, Upfront Ventures et FootPrint Coalition. De nouveaux produits vont également être lancés dans le domaine de l’alimentation des animaux de compagnie (gamme humide). L’accroissement démographique et l’amélioration du niveau de vie, ont fortement impacté la demande alimentaire mondiale entrainant des besoins en protéines considérables, que ce soit pour la consommation humaine, mais également pour l’alimentation animale (poissons, volailles, bétail). Ainsi, la FAO, considère que la consommation de protéines animales augmentera de 52 % entre 2007 et 2030[1]. Or, cette forte croissance représente un risque élevé pour les écosystèmes mondiaux déjà très fragilisés par l’intensification des besoins en eau et en terres qui génèrent toujours plus d’émissions de gaz à effet de serre. [1]
Afin de répondre à cette problématique, Ÿnsect a créé un procédé breveté de production de scarabées Molitor afin de produire et distribuer une gamme premium de protéines et d’engrais. Ces ingrédients naturels et durables apparaissent comme des solutions alternatives aux fertilisants chimiques ainsi qu’aux protéines animales utilisées en pisciculture, en alimentation des animaux d’élevage et animaux de compagnie. Ainsi, l’intégration des ingrédients dans l’alimentation animale ou des plantes augmentent de façon très significative les rendements et contribuent à l’amélioration de leur santé. Plusieurs études scientifiques, réalisées par des instituts indépendants, ont démontré les effets bénéfiques des produits Ÿnsect, utilisés en remplacement de protéines animales traditionnelles et d’engrais chimiques : augmentation de 34 % des rendements de la truite arc-en-ciel ; réduction de la mortalité des crevettes de 40 % ; hausse de 25% des rendements de colza ; une baisse de la mortalité de 25% dans les élevages de bars ; diminution des maladies de peau chez les chiens, etc.
BAOBA forme à L’AGTECH !
Fondé en 2018 par Frédérick Mouvier et Mathieu Godet, BAOBA est une application smartphone de gestion des troupeaux (bovins et ovins), des cultures, des prairies et certaines espèces de volailles.
Pour accompagner la transition numérique agricole, BAOBA donne aussi des formations AGTECH, notamment aux agriculteurs, aux écoles du numériques et aux écoles d’enseignement et de formation professionnelle agricole. Par exemple, cette année, BAOBA a pris en charge un module complet de formation à l’AGTECH de 60 heures auprès des étudiants du numérique de l’école des Nouvelles Compétences de la SNCF de Saintes (région Nouvelle Aquitaine). BAOBA a également invité 2 startups de la Ferme Digitale à venir présenter leurs solutions aux futurs référents numériques de la région (Weenat et Go4ioT). La formation fut l’occasion pour les apprenants de connaître et déployer des solutions d’innovation numérique en milieu agricole au travers des mises en situation professionnelle et de travaux de groupe.
Un partenariat avec l’Ecole des Nouvelles Compétences de SNCF Développement
SNCF DEVELOPPEMENT a lancé en 2018, l’Ecole des Nouvelles Compétences (ENC) à Saintes en région Nouvelle-Aquitaine. Cette école accompagne la transformation du bassin d’emploi de l’agglomération de Saintes et de la région. L’école a pour cela mis en place le programme de formation appelé « référent numérique » composé de 1120 heures d’enseignement. « Ce parcours permet à l’apprenant.e d’acquérir des compétences « couteau suisse » à destination des TPE et PME, en étant en capacité d’exercer les métiers de Webmaster, Chargé de projet Web, Technicien WordPress et CMS, Chargé de communication Web… ».
Pour cette année, l’ENC a demandé à BAOBA de prendre en charge la dimension « Agriculture numérique » ou « AGTECH ». En effet, la profonde transformation du secteur agricole lié à la révolution numérique, conjuguée au fait que l’agriculture constitue la première économie de la région Nouvelle-Aquitaine donne tout son sens à ce nouveau module. Le secteur agricole en région Aquitaine représente 180 000 emplois dont 54 000 emplois dans l’industrie agro-alimentaire.
Un module Agtech pour découvrir les enjeux et les cas d’usages précis du numérique dans le secteur de l’agriculture.
Le module « Agriculture numérique (AGTECH) » forme les référents numériques afin qu’ils puissent pourvoir les nouvelles offres d’emploi dans l’agriculture numérique sur la région et au-delà. Pour cela, le module « AGTECH » donne aux apprenants les connaissances nécessaires afin d’identifier les opportunités d’emploi du secteur d’une part et d’être confiants pour y répondre d’autre part. Le module « AGTECH » leur permet de convaincre leurs futurs employeurs de connaissances concrètes acquises sur le domaine du numérique agricole.
Conjuguant théorie et pratique, la formation fut l’occasion pour les apprenants de comprendre l’évolution du contexte et les enjeux de la digitalisation des filières agricoles, de découvrir des exploitations agricoles « connectées » et leurs écosystèmes et de connaitre et déployer des solutions d’innovation numérique en milieu agricole au travers des mises en situation professionnelles fictives et de travaux de groupe.
Jérôme Leroy, fondateur de WEENAT et Pascal Lavaur, fondateurs de Go4IoT sont également venus afin de présenter leurs solutions, leurs métiers et leurs visions des enjeux du numérique pour l’agriculture.
Pour plus d’information contact@baoba.ag.
Les travaux de construction de la ferme pilote ont commencé !
Les travaux de construction de la ferme pilote de NeoFarm ont commencé en Ile-de-France. Dès la saison prochaine, on y cultivera des légumes en agroécologie avec l’aide de la solution technologique de la startup. Le lancement des cultures est prévu pour le printemps prochain, avec au menu une quinzaine de bons légumes bio et locaux !
NeoFarm conçoit des micro-fermes technologiques en maraîchage bio-intensif sur petite surface en périphérie des villes. La startup AgTech se donne la mission de faire émerger un modèle de production efficace, écologique et qui rétribue justement l’effort du producteur.
« L’enjeu de l’agroécologie, c’est de concevoir des systèmes d’une grande productivité, qui fonctionnent avec un minimum d’intrants et d’énergies fossiles. En y associant la technologie, nous voulons cultiver intelligemment des produits sains et réduire la pénibilité des maraîchers. Nous avons à cœur de concevoir un modèle à la fois respectueux de la nature, de la santé humaine et attractif pour celles et ceux qui en font leur métier, » déclare la co-fondatrice de NeoFarm, Alexia Rey.
Créée en 2018, NeoFarm a lancé dès le printemps de la même année ses premiers tests R&D sur son site pilote de 1 000 m2, installé dans les Yvelines. C’est là que, depuis trois années, l’équipe développe sa solution technologique et conduit ses tests agronomiques sur les légumes cultivés selon les pratiques agroécologiques. Les bons résultats de ce modèle agricole et aux avancées techniques permettent à l’équipe d’envisager l’étape suivante et de commencer à déployer son modèle.
Celui-ci repose sur la production locale de fruits et légumes bio au sein de micro-fermes installées à proximité des villes, permettant une distribution en circuit court. La solution clé en main de NeoFarm est un maillage de micro-fermes technologiques associant les bénéfices de l’agroécologie (rendements agricoles élevés, respect des écosystèmes) et ceux de la technologie. Ces outils technologiques permettent à la fois des gains de temps significatifs pour le maraîcher sur des tâches longues et pénibles, ainsi qu’une amélioration du suivi de l’exploitation et de la prise de décision.
En partenariat avec des acteurs du territoires, tels que les collectivités, les coopératives agricoles ainsi que les agriculteurs et les entreprises locales, NeoFarm veut avoir un impact sur les modes de consommation des citoyens tout en aidant les territoires à renforcer leur souveraineté alimentaire et en permettant aux agriculteurs de diversifier leurs revenus. L’agriculture fait face à des enjeux multiples, vis-à-vis desquels la technologie a un rôle majeur à jouer.