Conscients du poids de l’agriculture dans la balance climatique, les investisseurs impact sont de plus en plus nombreux à investir dans l’Agtech, mais dans un contexte 2025 incertain, ils placent la barre haut, n’investissent qu’au terme de due diligence approfondies, et sur des bases de valorisation plus faibles qu’en 2022.
En 2024, Avolta a notamment conseillé deux startups emblématiques de l’Agtech :
- Seederal (7M€ + 4M€ France 2030), qui développe des tracteurs électriques, avec à la clé d’importantes réductions d’émissions de GES et de consommation d’énergie (un tracteur agricole émet +15 tonnes CO2 par an)

- Aisprid (10M€), un des leaders de l’intégration de l’IA à la robotique de précision pour l’agriculture, dont le produit phare est un robot autonome pour l’effeuillage des plants de tomates

Ces deux transactions ont renforcé la position incontournable d’Avolta dans le domaine de l’Agtech, qui a aussi accompagné dans le passé d’autres adhérents de La Ferme Digitale comme Invers, Toopi et Weenat.
En 2025, Avolta continuera d’être présente aux côtés des membres de LFD pour les aider à se financer malgré les nombreux challenges et incertitudes auxquels ils devront faire face.
Ces challenges et sujets d’incertitude découleront pour la plupart des décisions des administrations américaines, européennes et françaises, relatives aux initiatives climatiques, aux réglementations des produits phytos, aux subventions, aux droits de douane et accords commerciaux, et bien sûr aux conflits et tensions géopolitiques…
Dans un tel contexte, les investisseurs ne déploieront pas forcément moins d’argent mais concentreront leurs efforts sur les startups qui peuvent passer le « test de réalité de la création de valeur », au terme de due diligence approfondies. Ils placeront la barre plus haut, en exigeant des preuves plus claires, des économies unitaires plus franches, et des modèles d’entreprise évolutifs et résilients. Le volume des levées devrait ainsi continuer d’augmenter, mais le nombre de deals continuer de se réduire, avec pour corollaire des tickets moyens plus importants… mais des valorisations plus faibles, surtout par rapport à 2022.
On devrait également continuer à observer un changement dans la nature-même des fonds qui investiront dans l’Agtech. Aux pionniers, spécialisés food/agri, nombreux à ne pas avoir dégagé des rendements suffisants pour pouvoir lever à nouveau sur leurs thèses de départ, ont en effet succédé les VCs axés sur l’impact environnemental, mais aussi des généralistes poussés par leurs LPs à se focaliser sur la lutte contre le changement climatique. Conscients que l’alimentation et l’agriculture pèsent lourds dans la balance, ces investisseurs apportent avec eux un nouvel ensemble de priorités : durabilité, mesure de l’impact et viabilité à long terme.
Au global, l’Agtech va demeurer un secteur bouillonnant. Lui aussi bouleversé par l’IA, dans toute sa diversité. Pas forcément par l’IA générative générique qui défraie la chronique, mais par des GenAI focalisées sur des domaines ciblés : surveillance de la santé des sols, prédiction des maladies des cultures, gestion de la chaîne d’approvisionnement, innovation biologique… Des GenAI dont on pourra vérifier de façon rigoureuse qu’ils permettent aux agriculteurs de gagner en efficacité, de rationaliser les processus ou encore de réduire les coûts.
Pour toutes ces raisons, l’année 2025 promet d’être passionnante pour les acteurs de l’Agtech, qui pourront compter sur les équipes d’Avolta pour les conseiller dans tous leurs projets de développement.