La réponse à une demande contemporaine forte
Dans un contexte de recherche de souveraineté alimentaire et de réflexion sur la qualité de l’alimentation quotidienne par bon nombre de français, la start-up NeoFarm déploie un modèle de fermes maraîchères qui répond aux nouvelles aspirations des consommateurs. Ces fermes produisent en effet tous les jours des légumes de qualité, bio, ultra-locaux et peu chers. Tout cela est rendu possible grâce à la technologie robotique qu’a développée l’entreprise : elle permet de rendre soutenable l’agroécologie en réduisant les coûts, la dépendance aux intrants et la pénibilité de certaines tâches comme le repiquage ou le désherbage. Le maraîcher, loin d’être exclu de l’activité agricole, évolue vers un rôle de supervision du travail du robot en le complétant par son expertise qui mène la prise de décision.
Cette prise de décision est par ailleurs aidée par une application qui fluidifie la gestion de la ferme. Chaque site produit plus de 30 cultures différentes ! Les rotations et les planifications peuvent être élaborées via l’application et le maraîcher s’appuie donc sur elle pour organiser son travail de la manière la plus optimale et la moins pénible possible.
C’est sur la base des travaux de l’INRAE que le projet s’est monté en 2018 avec pour principal objectif d’optimiser la permaculture pour la rendre très productive. Ce modèle est depuis connu sous le nom de “bio-intensif” : une combinaison entre des techniques de maraîchage historiques et cet atout supplémentaire qu’apporte la robotisation.
Le robot, suspendu à un portique sous la serre permettant de ne pas tasser le sol, effectue presque toutes les tâches du maraîchage à tout moment : préparation du sol, semis etc. De nombreux défis techniques se sont présentés aux équipes car une serre peut être un environnement extrêmement hostile pour le robot : luminosité, poussière, humidité etc. Le robot est donc conçu de manière robuste.
L’idée d’implémenter de la robotique dans le maraîchage visait donc à gagner en temps, en énergie et en précision pour pouvoir beaucoup produire tout en garantissant au consommateur le juste prix.
La volonté d’un modèle à plus grande échelle
Si les sites actuellement déployés sont plutôt des micro-fermes (de l’ordre d’un hectare) à proximité de petits centres urbains , l’objectif à terme est d’optimiser la surface sous serre (10 à 12 hectares) pour pouvoir pratiquer des économies d’échelle et produire durablement en grande quantité des légumes bio et locaux afin de les rendre accessibles à un plus large panel de consommateurs.
L’objectif demeure malgré tout la durabilité et la résilience du modèle agricole. C’est pourquoi, même à grande échelle, le modèle est très peu énergivore, récupère l’eau de pluie pour couvrir ses besoins en irrigation et reconstitue tout un écosystème autour des serres pour accueillir les auxiliaires de culture (au moyen de bandes fleuries notamment).
La vocation première de Neofarm reste donc de démocratiser la consommation de légumes bio et locaux tout en s’inscrivant dans les enjeux alimentaires de demain.