En 2030, un agriculteur sur deux prendra sa retraite et dans les 10 années à venir : 200 000 fermes à transmettre en 10 ans soit 20 000 fermes par an !
Transmettre son exploitation est une étape importante dans la vie d’un agriculteur qui donne lieu à beaucoup de questions, tant sur le plan professionnel que personnel : « Quelle est la valeur de mon exploitation ? Comment vais-je transmettre mon outil de travail à un jeune ? Puis-je éviter que ma ferme parte à l’agrandissement ? Comment vais-je vivre à la retraite ? ».
Et le contexte est au pessimisme : la transmission serait très difficile, il y aurait peu de candidats. La hausse des taux d’intérêt, vient encore complexifier la donne. De fait, les indicateurs de tendance montrent qu’en l’état, une ferme sur deux ne serait pas reprise, conduisant à la disparition de 10 000 agriculteurs par an, soit 100 000 sur les dix ans à venir. Il y a de quoi être préoccupé.
Pourtant, chez Eloi, nous constatons sur le terrain que dans la grande majorité des cas, il est possible de transmettre sa ferme à un jeune qui s’installe ! En moyenne, une offre diffusée par Eloi génère 15 candidatures en quelques semaines, et une transmission sous treize mois. Alors quelles sont les clés d’une transmission réussie ?
Pour réussir sa transmission, il faut bien comprendre à qui l’on s’adresse. Les candidats à l’installation sont jeunes et désormais majoritairement non issus du milieu agricole. Ceci induit plusieurs conséquences, dont 3 caractéristiques principales :
- Ils sont massivement « connectés » en digital, sur les réseaux sociaux, sensibles aux contenus de qualité et aux vidéos
- Ils vont devoir acheter leur ferme au bon prix selon une valorisation économique de reprise. La valorisation patrimoniale n’est pas pertinente pour eux, ni pour les banques d’ailleurs
- Parfois, leurs souhaits d’itinéraires techniques ou de production nécessiteront des évolutions sur les fermes qu’ils vont reprendre
En conséquence, il faut savoir communiquer et s’adapter, en adressant 4 points clés :
- Produire de beaux contenus, photos, vidéos, images de drone et des montages qualitatifs pour les réseaux sociaux. Mais aussi avoir une grande communauté active à qui les diffuser, qui commente et republie vos posts, sinon il n’y pas d’écho
- Quand le travail en amont sur la définition et de prix du projet de transmission a été correctement fait sur la ferme, selon une valeur économique de reprise à la cible, on trouve des candidats. Pour trouver un prix qui convienne au cédant, il faut donc réfléchir à maximiser cette valeur économique à la cible
- Passer par un tiers de confiance, qui sait parler à ces jeunes non issus du monde agricole et créer un climat de confiance favorise grandement les choses
- Il peut être pertinent de penser la transmission au-delà de la reprise à l’identique. Réfléchir à s’ouvrir à une reprise dans une autre production ou une évolution de l’itinéraire technique. Cette démarche permet d’optimiser la valorisation économique à la cible et le panel des candidats intéressés